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Appel à un rassemblement pacifique sur l’esplanade du MACTe, Samedi 16 novembre 2024, 10h

Appel à un rassemblement pacifique sur l’esplanade du MACTe

Samedi 16 novembre 2024 à 10 h !

 « Nous devons dire STOP à la vie chère en Guadeloupe ! »

Le système Outre-mer est devenu pour de nombreux compatriotes quasiment invivable, en raison de la cherté de la vie. En 2022, les écarts de prix dans l’alimentation sont de +42% entre la Guadeloupe et la France hexagonale. Comment se peut-il que quinze ans après le LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), le coût de la vie, adossé à un taux de pauvreté très préoccupant, atteint des niveaux désormais quasi-insoutenables pour de nombreux compatriotes ultramarins ?

L’État détient une responsabilité première dans l’aggravation du coût de la vie en Outre-mer ! À bien des égards, l’État est défaillant, et les responsables politiques nationaux en place depuis bientôt dix ans ont fait preuve, soit d’indifférence impardonnable à l’égard des Outre-mer, soit d’une méconnaissance des spécificités de nos territoires, soit de complicité passive, voire de complaisance avec les puissants oligopoles de l’import-distribution et du transport maritime !

 

Nous, citoyens de Guadeloupe, sommes captifs de comportements économiques de prédation, où quelques grands groupes se partagent l’essentiel du marché de l’import-distribution, dans un environnement très peu concurrentiel, fortement préjudiciable à des niveaux de prix décents. D’autant que ces entreprises, et tout particulièrement les groupes GBH et SAFO, pratiquent à la fois la concentration horizontale et l’intégration verticale !

 

A la lumière des faits, les manquements de l’État pour faire respecter le droit de la concurrence, sont flagrants ! D’autant que les lois Lurel et Bareigts permettent au Gouvernement et aux services de l’État d’exercer de larges prérogatives, à la fois incitatives et coercitives. Il est « minuit moins une seconde » à l’horloge des Outre-mer, et il n’est plus l’heure des grand-messes telles que des énièmes états généraux des Outre-mer. Les causes structurelles de « l’invivabilité » de nos territoires sont parfaitement connues. Il est plus qu’urgent d’agir, par tout un ensemble de politiques publiques globales, cohérentes et efficientes. Et d’ores et déjà, nous demandons :

§  Que les hauts fonctionnaires de Bercy et de l’Autorité de la concurrence agissant dans le cadre de leurs prérogatives, cessent la rétention d’information sous prétexte de violer le secret des affaires ;

 

§  Que l’Autorité de la concurrence use enfin de son pouvoir « d’injonction structurelle » ;

 

§  Que les moyens humains et budgétaires des OPMR soient considérablement renforcés aux Antilles-Guyane. Afin que ces instances cessent d’être des coquilles vides, et jouent enfin pleinement leur rôle ;

 

§  Que le préfet utilise toutes ses prérogatives dans le cadre de la mise en œuvre du « bouclier qualité prix » (BQP), et étende le BQP à une très large famille de produits de grande consommation. D’autant que le BQP concentre de nombreuses critiques (manque de lisibilité et une publicité souvent défaillante dans les magasins). L’État devrait en outre systématiquement associer les OPMR aux négociations sur le BQP ;

 

§  Que dans le cadre de la continuité territoriale, l’État institue une aide au fret significative et pérenne, afin de baisser le coût d’importation des produits par voie maritime, plutôt que de s’en remettre au bon vouloir du groupe CMA-CGM. Comment par ailleurs justifier que l’État consacre chaque année 200 millions d’euros au titre de la continuité territoriale pour la Corse et ses 360 000 habitants, et seulement 45 millions d’euros pour l’ensemble des Outre-mer avec plus 2,6 millions d’habitants ? Un rééquilibrage s’avère absolument indispensable ;

 

§  Que le POSEI soit réformé de fond en comble. Ce programme constitue l’une des principales aides européennes à l’agriculture en Outre-mer, mais en bénéficient essentiellement, les grands lobbys de la canne et de la banane, au détriment des petites exploitations et de la diversification agricoles. Nous devons tendre progressivement vers l’autonomie alimentaire. Cela passe par tout un ensemble de politiques publiques offensives en faveur de la production locale !;

 

§  Que les exécutifs locaux utilisent avec plus de transparence et d’efficacité l’octroi de mer, afin de protéger et d’encourager les productions locales. Une réforme de cet impôt local – instrument fiscal et financier de premier plan en vue de l’approfondissement de l’autonomie politique et institutionnelle de nos territoires –, s’avérera à terme nécessaire ;

 

§  Afin de remédier à une forte injustice entre les salariés du public et nombre de salariés du privé en termes de rémunération, nous proposons une revalorisation des bas salaires du secteur privé d’au moins 20%, et que l’État puisse en contrepartie aider les petites et moyennes entreprises à financer cette revalorisation salariale. Une expérimentation sur la mise en place d’un « revenu universel » pour les publics en difficulté d’insertion sociale et professionnelle, en particulier les jeunes, doit en outre être étudiée ;

Au vu de la gravité structurelle de la situation socioéconomique de nos territoires, nous exhortons le Gouvernement et le Parlement à mettre définitivement un terme à cette « discrimination structurelle » qui frappe nos pays depuis le Pacte colonial. En particulier, les crédits budgétaires dédiés aux Outre-mer doivent être sanctuarisés dans la loi de finances, au lieu de diminuer drastiquement ! Fort de leur potentiel de développement important, il est plus que temps de nouer avec ces anciennes colonies un nouveau pacte réellement républicain, en vue d’élaborer un schéma de développement économique concerté, négocié mieux pensé et maîtrisé dans un cadre constitutionnel rénové. Cela implique une synergie constructive entre tous les acteurs : les collectivités territoriales, l’État et la société civile. Cette condition est absolument indispensable à un développement mieux pensé par nous-mêmes, et en dehors d’une logique économique où seul le Profit compte.

 

Appel à l’initiative des membres cofondateurs du collectif « Guadeloupe Éthique et Démocratie ».


Venez nombreux et en famille!

 




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